Alors que le Congrès s’apprête à examiner les textes sur la TVA-TGC et sur la loi dite « compétitivité » jeudi prochain, les Républicains ont donné publiquement leur position sur ces sujets qui font l’actualité économique. Pierre Frogier, entouré d’Harold Martin, d’Isabelle Lafleur et de Sonia Backes, donne « le la » pour un dossier que les Républicains placent également au niveau d’un principe fondamental du développement économique. Accord et opposition.
Pour ce qui concerne la TVA locale, dénommée TGC, pas de problème. C’est une modernisation du système fiscal qui répond à des impératifs de ressources budgétaires en même temps que de simplification et de facilitation de trésorerie des entreprises. « C’est un projet qui fait consensus », confirme le Sénateur, rappelant que la TVA a été inventée par la France.
LA VOLONTÉ DE PRENDRE LA MAIN SUR L’ECONOMIE
Ce qui ne fait pas consensus en revanche est la loi dite « compétitivité ». « La compétitivité est l’aptitude pour une entreprise, dans un secteur ou l’ensemble de l’économie, à faire face à la concurrence et sa capacité à conquérir des parts de marché » indique Pierre Frogier qui ne trouve rien de tout cela dans l’actuel projet de loi, et encore moins de consensus qu’il estime « indispensable » sur des sujets de cette importance.
« Au lieu d’inciter au développement, ce texte reflète la volonté d’un homme ou d’un groupe de prendre la main sur l’économie calédonienne », juge-t-il. Et il ne mâche pas ses mots. « Les grandes décision concernant la Calédonie doivent refléter l’expression d’un consensus » rappelant que le remplacement de Cynthia Ligeard au gouvernement par Philippe Germain était de son point de vue, critiquable non pas essentiellement pour l’éviction de l’élue des Républicains, mais parce que dans cette opération, le traditionnel consensus avait été battu par le loi de la majorité sur la minorité.
NOUS NOUS Y OPPOSERONS
Il y a un an, selon lui, le gouvernement s’appropriait à travers de la crise des exportations de nickel, le pouvoir discrétionnaire de décider de la vie d’entreprises qui depuis des décennies, développent notre économie. Qu’il s’agisse des groupes Montagnat, Ballande ou de la SLN. « Aujourd’hui, poursuit le Sénateur, on tente de monter une partie de la population contre une autre ». Or, affirme-t-il, personne, et certainement pas les Républicains, ne conteste la nécessité de ne pas laisser s’instaurer « la loi de la jungle » dans l’économie calédonienne, et donc d’introduire une dose de régulation. « Mais il ne faut pas imposer aux chefs d’entreprise ce qui doit relever de leur responsabilité« .
« Nous nous opposerons donc à ce texte jusqu’au bout, car il ne faut pénaliser ni les entreprises, ni les salariés » annonce Pierre Frogier. Ajoutant que ces questions doivent trouver leur réponse dans le consensus et la négociation.