France Télévisions avec NC1ère s’installe dans le district de Wet, à Lifou, pour une opération d’envergure de 4 jours sans précédent avec 49 personnes sur place et un véritable ballet de 24 émissions radio-télé dont 14 réalisées en direct de l’île. Coutume, agriculture, tourisme, croisière, et même politique avec « Iles Loyauté : les limites de la provincialisation », donneront un éclairage exceptionnel sur une partie de la Nouvelle-Calédonie que beaucoup visitent sans vraiment la connaître. Proximité.
Eacho, là où plus de cent paquebots vont débarquer des milliers de croisiéristes cette année. Le nom de la tribu signifie « le feu qui fume » car les baleiniers, dans des temps désormais anciens, venaient sur une petite plage toute proche, allumer des feux pour dépecer les baleines. En 2016, les immenses navires de la compagnie P&O ont remplacé les antiques baleiniers près de Chepenehe dont le nom, vision prémonitoire de l’Histoire, peut se traduire par « l’arrivée des bateaux ».
UN PASSÉ GUERRIER ET RELIGIEUX
Au delà de cet aspect marin, la présence de l’église, au lourd clocher cylindrique lui donnant un « quelque chose d’une mosquée », rappelle un passé guerrier et religieux tout empreint de rivalités avec le puissant « royaume » de Loessi.
Cette rivalité se traduisait fréquemment par des batailles dont la plupart se déroulaient dans la plaine de Wé. Lorsqu’en 1858, le missionnaire protestant Fao débarque en provenance de Cook pour apporter l’Evangile aux Iles et en Calédonie, il favorise aussi l’établissement de la paix sur Lifou. Et la puissance du Loessi.
Selon les historiens, Ukeneso, ancien grand chef de Wet, jaloux de l’influence grandissante de Boula, grand chef du Loessi, soutient l’arrivée, le 11 avril 1858, des pères maristes Palazi et Fabre, accompagnés du père Bernard et du commandant de la Nouvelle-Calédonie –il n’y avait pas encore de gouverneur-, le chef de bataillon Testard.
L’église d’Eacho a été construite en 1898, en continuité de cette rivalité, sur les plans d’un concepteur qui a exercé son art dans de nombreux points de Calédonie, le père Vigouroux.
LIFOU DANS LE 21e SIÈCLE
Aujourd’hui, l’autorité coutumière du Wet demeure puissante, l’Eglise catholique s’est enracinée même si les protestant sont majoritaire dans l’île, et le Wet conduit une acculturation économique et morale qui fait exemple.
La Fête du Miel et du Santal peut, si l’on peut dire fort opportunément, en donner un goût. La renaissance de spécialités agricoles, la volonté de mettre en valeur son identité –la troupe de Wet se produit régulièrement en métropole et ailleurs-, semblent montrer une envie d’offrir une autre alternative aux jeunes que celle « d’aller chercher du travail à Nouméa ». Et de cultiver leurs racines.
C’est tout cela que les équipes de NC1ère vont s’appliquer à présenter à leurs auditeurs, aux téléspectateurs et aux réseaux sociaux. Une matière riche dont le chalenge sera d’en extraire et de montrer à la fois la réalité et la spécificité.
Bien entendu, il sera question de tourisme, et surtout à Eacho, de croisière. Une activité lucrative en plein développement grâce au n°1 mondial de la croisière, la compagnie Carnival dont P&O est une filiale, et qui plonge la région dans un mouvement de croissance économique plutôt exemplaire. L’occasion aussi, de rappeler l’extraordinaire travail de pionnier accompli par le regretté Gilbert Thong.
Un mélange de traditions et de modernité qui interpelle sainement tous ses acteurs sur le devenir de l’île et des Iles Loyauté. A eux d’apporter des réponses lors de cette occasion unique où NC1ère met à leur disposition des moyens exceptionnels.