Au terme de la déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, la force publique garantit le respect des lois démocratiques et des libertés, rien de moins :
« Art. 12. – La garantie des droits de l’Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.
Art. 13. – Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »
Qu’un syndicat vilipende la mission des policiers, que ceux-ci soient agressés en pleine rue, au vu et au su de chacun, leur voiture incendiée, tout cela montre bien la déliquescence d’un Etat incapable d’assurer une de ses toutes première missions régaliennes.
Pire : la France est sous l’empire d’un état d’urgence. Les règles que ce dernier impose sont quotidiennement bafouées, insupportable dérive en permanence relayée par les media pour que personne ne l’ignore.
La République a instauré le suffrage universel, lequel confère la pleine légitimité à l’Assemblée nationale, et de manière indirecte, au Sénat. C’est au nom de cette légitimité que le Parlement légifère, et que ses lois s’imposent à tous, au nom du respect « des droits de l’Homme et du Citoyen ».
Quand l’Etat, incarnant la République, se soumet à des activistes de rue comme à des groupements syndiqués arrive ce que le Général de Gaulle appelait la chienlit.
JCGB