Leur poignée de main avait fait sensation. Elle est encore célébrée comme le symbole d’un respect mutuel après l’affrontement, et l’ouverture à la voie de la réconciliation et du retour à la paix civile en Nouvelle-Calédonie.
Les deux personnages historiques ont ainsi scellé les Accords de Matignon, accords fondateurs d’une ère nouvelle pour le territoire, saluée bien au delà de ses frontières, et même par … le général Lebed, célèbre pour sa guerre menée contre les Tchétchènes, et ancien candidat à la Présidence de la Russie.
Le programme du Premier ministre prévoit de nombreuses visites, dont plusieurs à la mémoire de Jean Marie Tjibaou. Hienghène, tombe du leader indépendantiste à Tiendanite, Centre Culturel qui porte son nom. Rien de plus normal.
Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est l’absence d’une marque de mémoire à l’égard de celui qui a représenté les “loyalistes” -et c’est un terme qu’il exécrait !- pendant les douloureux événements, et qui a porté leur approbation pour les accords de paix.
Jacques Lafleur, fondateur du Rassemblement, ancien député, co-initiateur des Accords de Matignon avec Jean-Marie Tjibaou et Michel Rocard, mérite, autant, quelques minutes de recueillement.
Le cimetière du 4ème km où il repose n’est pas bien loin de la Résidence des hôtes de marque de la République. Et un emploi du temps peut être complété. Qui peut prétendre que cette visite ne s’impose pas ?