L’alcool peut être un fléau, sauf s’il est consommé avec modération. Pourtant les troubles à l’ordre public sont croissants en raison notamment d’une consommation excessive d’alcool.
Les accidents de la route ont pour origine majeure le mélange de la vitesse et de l’alcool. Parfois avec du cannabis en prime.
Quant à la santé, les dégâts occasionnés par l’abus d’alcool sont presque relégués au second plan tant les désordres publics et les accidents occupent le devant des actualités.
Des mesures restrictives ont été prises : interdiction de vente à certains périodes de la semaine ou de l’année, contrôle inopinés d’automobilistes. Des campagnes fort coûteuses ont été menées sur les médias.
Mais le plus extraordinaire, c’est qu’un certain commerce d’alcool s’effectue à toute heure du jour et de la nuit, et quel que soit le jour de la semaine, … en toute légalité !
Il suffit en effet d’être titulaire d’une patente, autorisant des actes de commerce, pour livrer à la demande et à domicile tous les alcools commandés !
C’est, paraît-il, une faille dans le dispositif législatif et réglementaire.
On cite même le cas de fabricants d’alcool livrant en gros à des particuliers revendeurs …
Une économie s’est donc développée, la nature ayant horreur du vide. A Nouméa, ce sont 70 entreprises artisanales qui se sont créées ! On les trouve sur les réseaux sociaux, et le bouche à oreille fonctionne à fond car il faut bien l’avouer : c’est pratique …
L’agglomération n’est évidemment pas en reste. Les vendeurs se répartissent les quartiers à l’amiable. Ici, pas besoin d’Autorité de la Concurrence !
Cette concurrence libre ne facilite pas pour autant la lutte contre la vie chère : dans certains quartiers du Mont Dore, la canette de bière atteint le prix record de 480 FCFP.
Alors, qui peut prétendre que la libre entreprise n’est plus de mise dans notre beau territoire ?