Le titre d’Eramet a de nouveau reculé lundi. Tous les analystes estiment que la chute des matières premières, et la situation de sa filiale SLN vont contraindre le groupe a faire appel au marché.
En 3 années consécutives de déficit, le groupe français a accumulé 125 milliards FCFP de pertes nettes. Sa capitalisation est passée de 17 milliards d’euros, soit environ 2000 milliards de FCFP à 72 milliards FCFP actuellement !
Pour restaurer la confiance des investisseurs, et tout simplement assurer sa survie, Eramet doit mettre fin a cette mortelle hémorragie.
Selon la Lettre de l’Expansion, l’Etat était en discussion la semaine dernière avec le groupe en vue de trouver “une solution globale”. Cette discussion a lieu entre l’Agence de Participations de l’Etat (APE) qui est administrateur d’Eramet pour le compte de l’Etat, et la famille Duval, premier actionnaire d’Eramet.
Les Duval sont réticents à cette orientation qui aurait pour conséquence de “diluer” leur participation dans le capital qui se monte à 37,06%.
Toujours selon la Lettre de l’Expansion, “le dossier devra être clarifié d’ici à la visite fin avril de Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie”.
Selon certains rumeurs, l’accentuation des économies exigées par la situation critique d’Eramet pourrait conduire à un plan social affectant, en Nouvelle-Calédonie, la SLN.
Une telle mesure, dans la perspective ou après le voyage du Premier ministre, “ferait tâche”. Tout laisse donc à penser que avant le 29 avril, date annoncée de l’arrivée de Manuel Valls à Tontouta, plusieurs dispositions auront été négociées, à la fois pour consolider la situation du grand groupe français, et pour éviter des remous sociaux à la SLN.