L’USINE DE YABULU DEMEURE FERMÉE, LA CONFUSION EST À SON COMBLE

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Rappel – Lundi dernier, alors que les administrateurs de FTI Consulting négocient avec le gouvernement du Queensland une aide de 10 millions A$, Clive Palmer, propriétaire de Queensland Nickel, annonce la reprise de la société par deux de ses filiales, regroupées dans une nouvelle entité, Queensland Nickel Sales. Clive Palmer met de fait fin aux fonctions d’administrateurs de FTI, reprend le contrôle de la raffinerie, et renomme son neveu Clive Mensink à sa tête.

Contraints, les administrateurs de FTI licencient les 550 employés restants, dans l’attente de la reprise de leurs contrats par la nouvelle entité.

En fin de semaine, la nouvelle société obtient le feu vert environnemental nécessaire à la reprise des opérations, mais dans la foulée nouveau coup de théâtre : à la suite d’une visite des inspecteurs de l’environnement , l’usine reste fermée. « Refinery stays shut », titrait le quotidien australien « Courier Mail » samedi matin.

Que s’est-il passé ?

L’usine de Yabulu est située à Townsville, en bordure de l’immense parc marin de la Grande Barrière de corail australienne, espace classé au patrimoine mondial. Autant dire que les installations industrielles sont sous surveillance étroite.

Or Queensland Nickel avait déjà était mise en demeure de se mettre aux normes, et notamment pour ce qui concerne d’importantes retenues de déchets industriels de l’usine. On évoque une somme de 40 millions de dollars pour cette mise en conformité.

Vendredi, les inspecteurs ont estimé que la nouvelle société contrôlant l’usine de Yabulu n’avait pas réussi à prouver sa capacité à réaliser ces mises aux normes exigées. Le gouvernement du Queensland dirigé par le Premier ministre Palaszczuk, a en conséquence prohibé toute opération jusqu’à ce que Queensland Nickel Sales réponde sérieusement aux obligations environnementales.

Le ministre de l’Environnement, Steven Miles a précisé que des « criminal charges » pouvaient être encourues en cas de non respect des directives prononcées.

Dans une procédure inhabituelle, les administrateurs de FTI, estimant que la nouvelle entité ne pourra pas respecter les garanties des droits des salariés, ont demandé au département du travail de prendre position sur ces garanties « comme si la compagnie était en liquidation« .