Rebondissement dans l’affaire déjà compliquée de Queensland Nickel dont l’usine de nickel de Yabulu, au bord de la fermeture, avait finalement obtenu le principe d’une aide de 10 millions de dollars australiens du gouvernement de Queensland. Parmi les conditions pour cette intervention: que Clive Palmer soit totalement et définitivement écarté de QNI.
Le tycoon ne l’a visiblement pas entendu de cette oreille. Il a déclaré à ABC lundi qu’il reprenait le contrôle de Yabulu en injectant une somme de 23 millions de dollars obtenu d’un « financier basé à Sydney ». Il remet également en selle son neveu Clive Mensink.
« JE SAUVE YABULU POUR LA DEUXIEME FOIS »
« Cette affaire a été politisée parce qu’il s’agit de Clive Palmer, a-t-il poursuivi. J’ai été calomnié par de fausses allégations à cause de cela. La raffinerie ne va pas fermer. Nous avons sauvé 550 emplois. Tout se terminait, et nous avons sauvé la raffinerie une seconde fois ».
De fait, alors que les administrateurs de FTI Consulting tenaient un réunion urgente avec les principaux créanciers lundi après midi, Palmer a mené une opération visant à écarter FTI du management de l’usine de Yabulu, et de reprendre le contrôle de celle-ci par une nouvelle société, Queensland Nickel Sales, détenues par deux autres sociétés du groupe Palmer.
Selon l’Australian Financial Review, ce financement surprise, qui ne proviendrait pas d’établissements bancaires, serait garanti par des avoirs de Clive Palmer.
Les administrateurs de FTI Consulting ont indiqué ignorer le détail de l’arrangement annoncé par Mr Palmer. Ils devraient poursuivre leurs investigations sur la gestion passée de Queenland Nickel. Ils ont souligné que leur action avait eu pour souci l’usine, son maintien en état et l’environnement.
UN FINANCEMENT TROUVÉ GRÂCE À UNE MEILLEURE TENUE DES PRIX DU NICKEL
Cette annonce du milliardaire australien écarte de fait l’offre d’aide du gouvernement du Queensland. Le responsable des finances de cet Etat, Curtis Pitt a toutefois souhaité que Clive Palmer donne des assurances sur les garanties données aux employés, et sur le respect des droits des créanciers parmi lesquels les 237 personnels licenciés.
Il a rappelé que Mr Palmer pourrait faire l’objet d’une enquête par le « corporate regulator ASIC » s’il est établi qu’il a agi comme « shadow director » de Queensland Nickel ou s’il a commercé en étant insolvable, ce qui constitue un délit.
Clive Palmer a indiqué que les fonds avaient été obtenus grâce à la meilleure tenue des prix du nickel qui ont augmenté de 10% au cours de la semaine passée, et de 18% les trois dernières semaines.
« Cela n’avait pas été possible auparavant en raison des fluctuations du prix du nickel, a-t-il déclaré à l’Australian Financial Review.
Il a indiqué que les employés actuels de Yabulu conserveraient leur salaire et leurs conditions de travail sous le nouveau contrôle de la société.
Il s’est déclaré confiant dans l’avenir à long terme de l’usine.
Le tout est de savoir s’il s’agit là de l’ultime rebondissement de cet imbroglio.