Bloomberg Business titre que « l’Ile de Nickel perd de l’argent » pendant que les autres mines dans le monde répugnent à réduire leur production. Et que certains producteurs en ont assez …
Cette vive tension provient évidemment des cours, les plus bas depuis 2003, qui se maintiennent sous les 10.000 dollars la tonne, provoquant des pertes considérables pour les deux tiers des producteurs de nickel dans le monde.
En tout cas, Vale NC a produit à 20.000 dollars la tonne en 2015, tandis que Wood Mackensie Ltd estime que ce coût est de 33.000 dollars à Koniambo.
Pour les spécialistes du LME, les baisses de production susceptibles de rétablir un cours du nickel acceptable n’ont pas été suffisantes en 2015, avec tout juste 16.000 tonnes. Standard Chartered Plc souligne que parmi les matières premières, le nickel génère les pertes les plus lourdes, alors que les autres minerais paraissent être dans un processus de crise durable, en raison des surproductions. Cette situation met évidemment les géants miniers en danger …
Toujours s’agissant du nickel, Bloomberg Business écrit que selon Morgan Stanley, « l’une des raisons majeures pour laquelle les producteurs n’ont pas encore opéré de réductions significatives de production, c’est qu’ils attendent qu’une grosse unité comme Vale et Koniambo ferme la première ».
Et d’ajouter que la fermeture d’un seul de ces deux mega-projets en Nouvelle-Calédonie, cinquième producteur mondial, serait suffisant pour rééquilibrer le marché et, peut être, de relancer les prix !
Déclaration qui peut malgré tout surprendre, les deux usines n’ayant pas encore atteint leur niveau nominal de production.
Colin Hamilton, responsable des études sur les matières premières chez Macquarie à Londres, déclare même : «Je suis étonné que Valé n’ait pas fermé en décembre », poursuivant « Koniambo a définitivement besoin de prix plus hauts. La question est : est-ce que Glencore veut juste se tirer d’affaire ? Si le nickel reste sous la barre des 10.000 dollars, ce n’est tout simplement pas viable ».
Jennifer Maki, responsable métaux chez Vale, a récemment déclaré à Londres que la patience est à bout. « Nous sommes en train d’analyser nos options pour la Nouvelle-Calédonie ».
La perte de Glencore s’est élevée à 5 milliards de dollars US en 2015, soit près de 600 milliards de CFP. Celles de BHP Billiton est légèrement supérieure, et de Vale affiche 12 milliards de dollars US !
« Les producteurs saignent du cash, déclarait il y a peu Ivan Glasenberg, patron de Glencore. Et quand je dis saigner, je veux dire du très gros cash, pas des petits montants. Et pourtant, les opérations continuent. Nous ne le comprenons pas ».