RECRUDESCENCE DE CAMBRIOLAGES DANS LES QUARTIERS SUD/Ils sont quatre gaillards. Pas …

cambriolageIls sont quatre gaillards. Pas spécialement des jeunes. Ils marchent lentement dans une rue de Val Plaisance, en regardant non pas le paysage, mais les maisons. Classique. Ils arrivent devant un petit jardin derrière lequel le domicile semble vide. Ils s’arrêtent et scrutent. Apparemment, l’habitation est à ce moment vide d’occupant. Pas de chien en vue.

Ni une, ni deux. Les quatre voyous sautent la barrière et cherchent une ouverture pour pénétrer dans la maison à cambrioler.

Heureusement pour les propriétaires et malheureusement pour eux, cette fois ci, un voisin a observé le manège. Il alerte immédiatement la police qui arrive prestement, et « serre » les quatre délinquants.

Cela s’est passé dans la journée de mercredi. Et cela se passe de plus en plus souvent, ces temps ci, dans les quartiers entre la « Baie des » et Port Despointes. Et l’histoire ne dit pas si après interpellation et audition, les individus ont été relâchés ou non. Et s’ils ont été relâchés, dans combien de temps ils vont recommencer …

Il s’agit là des quartiers sud. Mais parle-t-on des autres quartiers, des autres villes et villages, de tous ces cambriolages qui font des victimes, mais guère de coupables sanctionnés. Du flot de vols et incendies de voitures dont les cabinets d’assurance sont encombrés de dossiers mais que les autorités semblent incapables d’endiguer.

A Bourail, 2 cambriolages en une semaine avec voiture bélier, opérés avec des voitures … volées. Quant aux véhicules : brûlés …

« Le Plan Marshall pour la sécurité », les innombrables réunions des nombreux « CLSPD », les comités, commissions, comités de réflexions : rien n’y fait. Juste de la « com » ?

A la Baie des Citrons où les désordres se déroulent régulièrement depuis des années, les belles promesses, ici comme ailleurs, « n’engagent que ceux qui les reçoivent ». On prête à Jacques Chirac la formule « qu’elles rendent les couillons joyeux ».

En attendant, c’est vrai, les citoyens ne doivent pas compter –d’ailleurs, le peuvent-ils ?-que sur les pouvoirs publics. Ils peuvent s’entraider, en pratiquant de l’autosurveillance de voisinage, le fameux « neighborhood watch » anglo-saxon.

Dans certains quartiers plus que dans d’autres, les chiens montent la garde. Les aboiements génèrent-ils des nuisances ? C’est vrai. Mais les cambrioleurs ne sont-ils pas une nuisance plus grande ?

Les habitants peuvent aussi davantage s’équiper d’alarmes anti-intrusion. Mais pour des raisons de coût, tous ne le peuvent pas. « Les politiques devraient décider la déduction de l’impôt sur le revenu des alarmes », estime une victime de « home jacking », en ajoutant, désabusée « ils ont bien accepté une remise fiscale de 2 milliards et quelques l’autre jour ! ».