Conseiller d’Etat, directeur de multiples cabinets préfectoraux ou ministériels, Haut Commissaire en Nouvelle-Calédonie après en avoir été le Secrétaire général, un temps à la DGSE, Alain Christnacht fait partie de la famille des hauts serviteurs de l’Etat. Tout récemment, il avait à nouveau quitté l’ambiance feutrée du Palais Royal, siège du Conseil d’Etat, pour diriger le cabinet de Christiane Taubira, à l’atmosphère moins calme …
Cet énarque de la promotion Rabelais a accumulé les expériences. De Terra Nova, laboratoire de la gauche progressiste présidé alors par Michel Rocard à la Direction générale de la Fédération française de foot ball en passant par des responsabilités nationales au mouvement catholique des Scouts de France.
Dès la nomination de Jean-Jacques Urvoas en remplacement de la dérangeante Garde des Sceaux, Alain Christnacht a tiré sa révérence.
Il est, sans conteste, l’un des grands connaisseurs de la Nouvelle-Calédonie. La rédaction du Préambule de l’Accord de Nouméa unanimement reconnue comme, à la fois, une pièce maîtresse de l’Accord, et un exercice fin d’équilibre remarquablement rédigé, est portée à son crédit.
La mission qu’il devait initialement conduire avec Jean-François Merle, avait été élargie à d’autres experts comme Yves Dassonville et Benoît Lombrière à la suite de sévères critiques sur la partialité de la démarche originelle.
Aujourd’hui, Alain Christnacht est « libre », mais il demeure un expert qui a suivi, parfois comme conseiller, parfois comme acteur discret, l’histoire post événementielle de la Nouvelle-Calédonie.
Nul doute qu’il a porté le plus grand intérêt au récent Comité des Signataires. Il n’est plus « Dircab » de Taubira, mais sa mission sur la Nouvelle-Calédonie n’a pas été annulée …