
Dans un territoire qui semble marcher sur la tête au plan économique, la crise qui affecte l’usine de Yabulu de Queensland Nickel risque d’ajouter à la dégradation de la situation économique. Eclairage.
L’entreprise vient de licencier 237 employés et une évaluation de sa situation financière et ses perspectives a été commandée à un consultant international. Les autorités et les syndicats craignent de plus en plus une fermeture de l’usine. Cet arrêt mettrait immédiatement un terme aux exportations de latérites vers Townville avec des conséquences sociales immédiates sur la côte Est en particulier.
Depuis quelques jours, FTI Consulting est chargé d’administrer la raffinerie de Yabulu, et de conduire rapidement les études demandées ci-dessus, en vue de décider de l’avenir de l’usine.
Les représentants des employés non licenciés font en tout cas part de rumeurs selon lesquelles, la première vague de renvois de travailleurs serait suivie d’autres licenciements. Les conditions de la cessation de travail des 237 employés ont déjà été traumatisante. « Others who had already been dismissed said goodbye to us as they were escorted off the site past our door. It was like waiting for an execution ». Ces propos, rapportés par une journaliste, font effectivement froid dans le dos.
Plusieurs journaux australiens suivent à présent l’évolution de la situation de Yabulu.
Certains s’avancent même à estimer qu’en cas de fermeture de l’entreprise et d’arrêt des fournitures de latérites, des troubles pourraient survenir en Nouvelle-Calédonie.
News.com écrit que selon Clive Mensink, managing director de Queensland Nickel, « there were about 500 people in New Caledonia working on the mines that sourced Queensland Nickel’s supply. These people would lose their jobs if Queensland Nickel stopped buying nickel from New Caledonia ».
Il estime ainsi que 500 personnes au total pourraient perdre leur emploi si QNI interrompt ses achats de latérite.