« Je suis inquiet » – Le patron de KNS exprime quelques vérités avant de partir

Peter HancockDans une interview accordée à LNC, le Président de KNS délivre quelques messages qui méritent d’être relevés, et qui se situent dans la ligne exprimée par Glasenberg, le patron de Glencore : « nous ne sommes pas mariés avec KNS ».

Une confirmation, déjà, celle que Glencore ne mettra pas la main à la poche pour réparer dans l’immédiat le four n°2. Celui-ci sera fermé jusqu’à nouvel ordre. Cette confirmation en entraîne une seconde : la SMSP qui possède 51% de KNS n’a pas les moyens de financer cette réparation.

Un aveu, sur la qualité de construction de l’usine qui a déjà alimenté bien des commentaires : le four n° 2 « est une vieille dame qui donne des signes de fin de vie ». Surprenant, à tout le moins,-accablant, affirmeront certains-, de constater que des équipements industriels majeurs, héritage de Xstrata, donnent « des signes de fin de vie » alors que l’usine flambant neuve n’a même pas atteint son plein régime de production …

Pas étonnant, dans ces conditions, que Peter Hancock se déclare « inquiet » et « pessimiste ». Sauf évidemment en cas de retournement de la conjoncture des matières premières, mais il imagine que « cela va prendre plusieurs années pour rééquilibrer le marché ».

Une consolation : le plan de réduction de la sous-traitance devrait être jugé suffisant. Pour l’instant.

Mais au total, ce bilan fait froid dans le dos. Ivan Glasenberg, le PDG de Glencore, est loin d’être un poète. Son avertissement prend tout son sens en ce début 2016 dont beaucoup de commentateurs  prédisent qu’elle ne sera guère meilleure que 2015. Si la crise du nickel dure, il quittera le site.