REBOND DU NICKEL OU MARASME EN 2016 : LES PERSPECTIVES SELON INVESTING NEWS NETWORK

La revue Investing News Network compile les commentaires de plusieurs analystes financiers, parmi lesquels Equitas Resources, Bloomberg, Morgan Stanley ou encore International Nickel Study Group. Pour l’année 2016, les avis sont partagés …

La Nouvelle-Calédonie a été le principal exportateur de ferro-nickel vers la Chine en 2014
La Nouvelle-Calédonie a été le principal exportateur de ferro-nickel vers la Chine en 2014

Une évidence pour l’ensemble des analystes : c’est la demande chinoise représentant la moitié des besoins mondiaux, qui dictera l’évolution de cours en 2016. Pointée : le « pig iron », fonte de nickel de moindre qualité et moins coûteuse, que la Chine continue de produite malgré l’embargo indonésien de janvier 2014, et grâce aux livraisons en provenance des Philippines.

Pour le directeur d’Equitas Resources, Raymond Goldie, la Chine devra accroître ses importations de nickel en 2016 parce que ses stocks ont atteint un niveau inférieur aux besoins normaux de ses industries. Il estime d’autre part que plusieurs facteurs vont œuvrer en faveur d’un raffermissement des prix : le retour à des niveaux de stocks normaux aux Etats Unis, le tassement des approvisionnements en Chine pour la production de « pig iron », la poursuite de la croissance de la demande de la Chine et du monde occidental de 3 à 4% l’année.

Selon Bloomberg, Morgan Stanley a choisi le nickel comme « most preferred metal », estimant que le prix moyen de la tonne sera de 10.692$ la tonne en 2016, prix grimpant à 12.236$ la tonne en 2017. Le Groupe Crédit Suisse aurait une approche similaire.

Pour RBC Capital Markets, l’année 2016 ne verra pas d’évolution aussi significative du cours du nickel. Restant à 5$ la livre, le prix monterait en 2017 pour atteindre 11$ la livre en 2019.

Pour International Nickel Study Group, la production de nickel pourrait décroître en 2016. Elle était de 1.994 Mt en 2014, descendant à 1.954 Mt en 2015. Elle se situerait à 1.942 Mt en 2016. En revanche, la consommation passerait de 1.905 Mt en 2015 à 1.965 Mt en 2016. Mais INSG pondère ces perspectives en constatant des incertitudes financières, économiques et politiques dans de nombreuses régions du monde, incertitudes qui pourraient impacter la demande de nickel.

La conclusion est qu’il est bien difficile, et notamment pour les investisseurs, de savoir si 2016 sera une bonne année pour le nickel, ou au contraire, une année décevante à l’image de 2015.

Les analystes s’accordent cependant à reconnaître que c’est de la croissance de la Chine que tout dépendra. A cet égard, le meilleur indicateur demeureront les statistiques asiatiques sur les chiffres d’import/export de produits contenant du nickel.

Autre élément à prendre en comte, enfin, la production de « pig iron » en Indonésie où des fours électriques chinois sont en construction …