
Dans les années 50, trois grands établissements dominaient le commerce à Nouméa : la Maison Barrau, Printania et les Etablissements Ballande. Depuis cette époque, le secteur a sacrément évolué. Printania est devenu le groupe Géant Casino, et la famille fondatrice l’a cédé au Groupe Bernard Hayot. La Maison Barrau a brûlé, disparaissant dans les cendres du tragique incendie après un belle rénovation du magasin du centre-ville. « Le magasin Ballande » a cédé la place à un ensemble commercial aux multiples enseignes, sur les lieux mêmes de l’ancien établissement.
Le Groupe Ballande, issu de l’armement maritime, a connu un développement minier, agricole, industriel et commercial dès la fin du 19è siècle. Il a été à l’origine de la création des Hauts Fourneaux en 1909, une usine qui deviendra l’usine de Doniambo. Mais depuis quelques décennies, il s’est retiré de la grande distribution, tout en conservant quelques activités dont le magasin de la baie de l’Orphelinat, créé il y a quelques années.
La grande distribution devient un secteur très concurrentiel, où le savoir-faire est une exigence pour « rester vivant ». Ce sont de grandes enseignes qui l’apportent, secteur pour lequel l’expertise française est l’une des meilleures au monde.
Depuis plusieurs années, l’implantation d’Hyper U avait provoqué commentaires et polémiques, dans un monde où les affaires avaient défrayé la chronique politique. Contentieux, bataille médiatique, et finalement, autorisations délivrées et apaisement du paysage de la grande distribution.
Deux projets concernent cette enseigne. Celui de l’Anse Uaré, et celui de Paita. Ce n’est pas un secret.
En revanche, la nouveauté est le « retour » du groupe Ballande dans ce secteur, un groupe qui a la volonté d’investir dans le projet et de revenir ainsi à l’un de ses coeurs de métier. Ce serait ainsi un véritable renouveau de ce qui fut une des principales activités des Etablissements, la distribution, et dont la devise était « Ballande, de tout, toujours ».
Cette décision n’est pas anodine dans un contexte économique peu favorable. Après Decathlon, spécialisé dans les équipements de sport, ce serait donc un, et peut être deux hypermarchés. Une marque de confiance explicite dans l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Et dans celui de la grande distribution.