LA SLN DEVIENT « L’ENNEMIE » DU GOUVERNEMENT

imgresAlors que les pertes abyssales s’accumulent pour Eramet et la SLN et que le « différé » de la construction de la centrale électrique fragilise l’avenir de la production de Doniambo, le gouvernement calédonien vient de prendre une mesure « hostile » à la plus vieille entreprise métallurgique calédonienne.

L’argument selon lequel le veto à une exportation de un million de tonnes vers un client japonais porterait atteinte « aux générations futures » et qu’il faut « garder le nickel pour les usines pays » semble même être une provocation à l’égard du Conseil d’administration d’Eramet tant il est grossier.

Les réserves en nickel métal, recensées par les propres services du gouvernement calédonien, sont en effet estimées à 180 années de production maximale, c’est à dire en considérant que les usines en place ont atteint leur pleine capacité. De quoi rassurer les générations futures, d’autant que dans 180 ans, un substitut au nickel, moins coûteux, aura sûrement été mis au point …

Quant aux « usines pays », qui peut croire que l’unité délocalisée en Corée du Sud en est une ?

Les conséquences de cette hostilité marquée de la Nouvelle-Calédonie à l’encontre des entreprises françaises vont probablement trouver un premier prolongement lors d’un Conseil d’Eramet qui pourrait se tenir en décembre prochain.

D’ores et déjà, on sait que la non-construction de la centrale électrique prive les entreprises calédoniennes d’une part importante du budget de 100 milliards que coûte cet équipement.

La réduction de l’activité des Bessmers, et peut être l’évocation de la cession d’actifs parmi lesquels le nickel pourraient y être un sujet de discussion.

En tout cas, le bras de fer est engagé. Curieux pays que le nôtre qui maltraite les entreprises créatrices de richesse au moment où celles-ci sont en difficulté.

A ce jeu là, à part les Calédoniens, qui peut être perdant ?