ERAMET VA-T-ELLE CÉDER LA SLN AU TITRE DE LA « CESSION DES ACTIFS » ?

« CENTRALE : QUESTION DE VIE OU DE MORT
POUR LA SLN »

search-1C’est l’Usine Nouvelle qui l’écrit à propos de la suspension du remplacement de la centrale électrique Doniambo. « D’après nos informations, indique l’Usine Nouvelle, cette suspension inclut le projet de nouvelle centrale électrique de la SLN, que Pierre Gugliermina (Président du Conseil d’administration de la SLN-NDLR) qualifie de « question de vie ou de mort pour le site »: « C’est un investissement prioritaire pour Eramet. Le choix est clair, c’était une question de vie ou de mort pour le site de Doniambo » (Nouvelle-Calédonie). « Le premier projet de remplacement de la centrale date de 2007-2008, mais c’était la crise, il a été repoussé. La centrale actuelle a 45 ans et elle a toujours, comme au démarrage, moins de 3% de pannes aléatoires. Par contre elle ne passera pas la cinquième décennale. »

« TOTALEMENT SACRIFIER LA SLN »

 Alors, si la centrale électrique nouvelle est « une question de vie ou de mort » pour la SLN, cette décision d’Eramet est-elle le prélude à un désengagement de plus grande envergure ?

« De toute évidence, Philippe Gomès détient des informations qui lui permettent de penser qu’Eramet va totalement sacrifier la SLN », affirme un commentateur qui souhaite rester anonyme », poursuit l’Usine Nouvelle.

EN DÉCEMBRE

Un prochain conseil d’administration de la société pourrait, début décembre, préciser de possibles cessions d’actifs dans la branche nickel et manganèse.

Au sein de la compagnie, depuis plusieurs exercices, certains administrateurs critiquent les choix opérés par Bernard Buffet, le Président d’Eramet. Les tensions entre Romain Zaleski, deuxième actionnaire avec 13% du capital et représenté au conseil par Jacques Bacardats, et Bernard Buffet sont qualifiées « d’historiques ». Le premier reproche aux dirigeants actuels un manque de pertinence des investissements consentis par le groupe Eramet dans ses activités historiques (le nickel, le manganèse et les alliages) ainsi que des « projets de diversifications en tous genres », allusion à Weda Bay (nickel) et à Moanda .

« DÉCISION PAR LES ACTIONNAIRES »

Cette fois, avec un marché terrifiant, des déficits qu’il sera difficile de combler, Eramet pourrait en effet prendre des décisions radicales, facilitées par les critiques en tout genre venant d’une partie de la classe politique calédonienne, et la volonté affichée pour un administrateur au sein même d’Eramet, de faire monter les collectivités publiques à 51% dans le capital de la SLN.

Cela va-t-il aller jusqu’à la cession de la SLN, de son usine affublée d’une centrale électrique obsolète, en recherche de compétitivité, sous le coup d’un risque de « nationalisation » de la société, mais d’un autre côté, dotée d’un des plus beaux domaines miniers nickel au monde ? C’est la majorité des actionnaires qui, le cas échéant, le décidera.