Beaucoup de chiffres fantaisistes circulent sur les réserves de nickel en Nouvelle-Calédonie. La réalité montre que celles-ci sont considérables, et qu’aucune décision de protection stricte et précipitée n’est justifiée. Seul s’impose un plan de gestion selon les principes de développement durable.
Si l’on raisonne en tonnes de nickel métal, contenu dans notre minerai, deux cas de figure sont à prendre en considération : les latérites, aux alentours de 1% de métal contenu, et les saprolites, aux alentours de 2% de nickel contenu.
Sur cette base, les besoins d’extraction de minerai annuels du territoire doivent correspondre à une production d’environ 300.000 tonnes de nickel métal : 60.000 tonnes pour chacune des usines en Calédonie, 60.000 tonnes pour l’usine délocalisée de Corée du sud, et grosso mode 60.000 tonnes contenues dans les exportations de minerai brut.
Selon les derniers chiffres collectés par les services de la Nouvelle-Calédonie, les réserves connues de latérites et de saprolites permettent la production d’environ … 50 millions de tonnes de nickel métal !
Encore faut-il préciser que toutes les réserves du territoire n’ont pas encore été étudiées. Ce chiffre est donc en deçà de la capacité réelle de la Nouvelle-Calédonie …
Autrement dit, la Nouvelle-Calédonie, en satisfaisant ses consommateurs actuels, pourrait sans difficultés extraire, transformer, exporter son nickel pendant 180 années !