Quand Michel Onfray raille la ministre de l’Education

Le philosophe français, fondateur de l’Université populaire de Caen est en conflit ouvert avec le pouvoir en place, c’est un fait qui s’illustre désormais régulièrement sur la place publique.

th-1 Récemment, dans le Point, il sonne une nouvelle charge contre la « gauche libérale », « gauche blanche, neutre, (qui) décrète qu’il est urgent de ne rien faire, d’attendre et de voir venir », et la gauche antilibérale « qui, au nom de son combat anticapitaliste contre l’impérialisme américain et sioniste, transforme en amis les ennemis de ses ennemis ».

 D’une écriture remarquable, il verse quelques phrases notables à vocation de citations : (à propos des accusations d’imposture (intellectuelle) adressées à Emmanuel Todd notamment par Emmanuel Valls) « on ne lutte pas contre un obscurantisme par un autre obscurantisme : le blasphème est un outrage, au contraire de la critique qui n’en est pas un ». Et à propos de Je suis Charlie : « Trois mots font un slogan, surtout pas une pensée ».

 Il commente également les propos récents de Najat Vallaud-Belkacem qui a traité les opposants – de véritables intellectuels français – à sa réforme du collège de « pseudo-intellectuels ».

  » des pseudo-z-intellectuels »

Décrivant d’abord les « grosses têtes » des cabinets présidentiel et ministériels, « leurs costumes taillés dans les meilleurs tweeds, leurs chaussettes de cardinaux en soie rouge … », « … ils ont plus fréquenté des librairies que les usines … », il estime que la gauche a perdu la bataille des idées « si elle fait confiance aux pseudo-intellectuels que sont ces dandys gominés pour faire la loi médiatique ».

 Ainsi, Michel Onfray pointe du doigt ce qu’il estime être les vrais « pseudo-intellectuels », et non pas ceux visés par la ministre dont le philosophe rappelle avec cruauté une liaison « mal-t-à-propos »: « pseudo-intellectuels, et pas pseudo-z-intellectuels, comme a dit la ministre de l’Education nationale sur RTL » !