C’est à un score écrasant que les militants ex-UMP ont approuvé la proposition de Nicolas Sarkozy de renommer leur parti « Les Républicains ». La presse s’en est largement fait écho. En Nouvelle-Calédonie, la famille divisée UMP a-t-elle une chance de se ressouder ?
Sarkozy le souhaite sûrement. Mais dans un premier temps, conscient des difficultés provoquées par une division trop récente et des blessures encore non-cicatrisées, il a demandé qu’à tout le moins, les partis issus de l’UMP coordonnent leur actions.
TROIS CAS DE FIGURE POSSIBLES
Il est vrai que trois cas de figure sont possibles.
D’abord, un rapprochement de ces partis, et notamment du MPC, du RPC, du Rassemblement, de l’Avenir Ensemble et de Simon Loueckhote dans le cadre -pour l’instant indéterminé- des Républicains.
Plus osée : l’hypothèse d’une fusion des partis et d’une redistribution des responsabilités pour maintenir un équilibre entre les responsables. Ce qui suppose l’abandon des anciennes étiquettes.
Enfin, une sorte de drôle de guerre où chacun, continuant de camper sur ses positions, rechercherait tout de même des accords de circonstance.
Peut être un dénominateur commun : l’opposition à Calédonie Ensemble qui poursuit une « purge » non pas de l’indépendance pour reprendre un mot fameux du Président du Rassemblement, mais des autres partis loyalistes au gouvernement et dans tous les organismes publics et para-publics.
Et puis, tout de même, une opposition à l’indépendance.
Premiers à dégainer : les responsables du Mouvement Populaire Calédonien qui ont annoncé leur intention de se muer en Républicains Calédoniens. Réaction du Mouvement Républicain Calédonien de Philippe Blaise, créé en juillet 2011 : Républicain fait déjà partie du nom de cette formation qui n’entend d’ailleurs nullement rallier Les Républicains de Nicolas Sarkozy.
Décidément, les choses ne sont pas simples.
Exit en tout cas l’hypothèse d’une fusion. A dire vrai : qui, dans le contexte actuel, aurait pu croire le contraire ?
MÉLI MÉLO : PAS CERTAIN MAIS PAS IMPOSSIBLE
Reste un rapprochement. Pour coordonner les actions et le cas échéant, pour conclure des accords de circonstance. L’union, en tout cas, ne semble pas être pour demain.
En fait, si le Rassemblement-UMP devenait par exemple le Rassemblement Républicain, rien ne serait changé. A part le nom des partis.
Il faut y ajouter quelques arrières-pensées. Car si de surcroît -mais avec des si …-, Nicolas Sarkozy était élu en 2017 Président de la République, la vague bleue serait forte, et chacun se prépare, en plus, à la course aux investitures.
Philippe Gomes a les moyens de troubler encore davantage le jeu. Le renouvellement du bureau du congrès devrait avoir lieu après les Jeux du Pacifique de Papouasie. Un geste de Calédonie Ensemble pour contrebalancer les querelles et les contentieux entre loyalistes au gouvernement et le calédonien lambda aura du mal à s’y retrouver.
Un méli-mélo pas certain. Mais pas impossible non plus.