Calédonie Ensemble mis en minorité L’instabilité gagne la Province sud

APS du 6 juin 2014 c#CD2D89

Urvoas, le Président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, récemment de passage sur le territoire, l’avait pourtant écrit dans son blog. Un coup de force au gouvernement créerait une instabilité gouvernementale pendant 15 mois, instabilité non seulement préjudiciable à la Nouvelle-Calédonie, mais pouvant induire des « répliques » – en clair des mesures de rétorsion-, aussi bien au congrès qu’à la Province sud.

Le responsable socialiste semble avoir perdu son point de vue à l’issue de son passage en Calédonien gratifiant au passage les élus d’un portrait, exercice prétentieux autant qu’approximatif. Il aurait du s’en tenir au bon sens exposé dans son blog.

Le coup de force au gouvernement
est de nature à provoquer des « répliques »

D’autant que l’actualité vient de rappeler cette évidence : le passage en force au gouvernement, les règlements de compte qui d’ailleurs vont éclabousser toute la classe politique tant les excès des uns trouveront un parallèle dans les excès des autres, provoque effectivement des « répliques ».

Ce mercredi matin, le Rassemblement et l’UCF ont rappelé la réalité des chiffres à l’assemblée de la Province sud : aucun parti n’y possède la majorité, et le bureau actuel n’a pu être installé que sous l’empire de feu le Contrat de Gouvernance Solidaire. En conséquence de quoi, Calédonie Ensemble y a été mis en minorité sur le texte nommant les représentants de la province au prochain Conseil Economique, Social et Environnemental. Obligeant le président de l’assemblée à battre en retraite.

L’instabilité va s’installer
en Province sud

De fait, la majorité relative est détenue par la coalition Rassemblement-UCF, mise à l’écart et sanctionnée au gouvernement. Il s’agit d’une première « réplique » évoquée par Jean-Jacques Urvoas.

Cela peut-il aller plus loin ?

La réponse, une fois encore, dépend de l’attitude des indépendantistes, eux-même divisés sur la stratégie de Calédonie Ensemble.

Mais une chose est sûre, à moins de « retournement » d’un élu du Rassemblement ou de l’UCF, en cas de neutralité des séparatistes, comme d’ailleurs en cas « d’arbitrage » de leur part, l’instabilité va s’installer en province sud.

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