Nouvelle-Calédonie – Ces deux derniers jours ont été marqués par la manifestation de 12.000 personnes réunies devant le Haut Commissariat à l’occasion de la venue du Président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone.
Les élus du Rassemblement-UMP et de l’UCF ont boudé le discours du Président de l’Assemblée devant le Congrès, et ont préféré s’exprimer dans la rue.
Finalement, devant cette tension, et les risques qu’une telle situation peut porter pour l’avenir, Claude Bartolone, après consultation des différents mouvements politiques, a annoncé publiquement sur les ondes de RRB qu’il avait proposé au Président de la République et au Premier ministre de réunir un Comité des Signataires extraordinaire.
Cette réunion se tiendra fin mai, et dans tous les cas, préalablement à l’examen par le Parlement des modifications de la Loi Organique, et notamment des dispositions d’inscription automatique sur les listes électorales pour le referendum excluant les natifs de Nouvelle-Calédonie. Dispositions qui ont mis le feu aux poudres.
On se souvient que pour sortir de la crise gouvernementale et remettre sur les rails l’esprit des Accords, Pierre Frogier avait écrit au Premier ministre pour proposer la réunion d’un Comité des Signataires extraordinaire. Pierre Frogier n’avait même pas reçu un accusé de réception du chef du gouvernement.
“Pierre Frogier n’est pas dans mon organisation politique, mais nous avons tous besoin de Pierre Frogier aussi. Et après tout, il a été l’un des premiers à dire “il y a un blocage, pourquoi ne pas avoir un moment de rencontre à Paris (un Comité des Signataires extraordinaire- ndlr)”, a déclaré Claude Bartolone, ajoutant à l’égard du Sénateur Président du Rassemblement-UMP “On peut être parfois tort d’avoir raison trop tôt !”.