Au cours de la conférence de presse de l’UDI sur le résultat des élections départementales et le succès enregistré par le parti centriste allié à l’UMP et au Modem, son Président, Jean-Christophe Lagarde, répondant à une question de Jean-Michel Demetz, rédacteur en chef adjoint monde à l’Express, et lui même issu une famille calédonienne bien connue, a indiqué la position de l’UDI sur une éventuelle démission de son homonyme, Sonia Lagarde.
De fait, cette information ne fait que corroborer la rumeur qui circule depuis plusieurs mois, rumeur selon laquelle l’UDI est hostile à un retrait de la députée de la 1ère circonscription de Nouvelle-Calédonie.
Trois raisons militent en faveur de cette position, selon le Président de l’UDI.
La première, c’est qu’au sein de l’UDI, les femmes députées ne sont pas légion. Une députée, de l’Outre-mer, par surcroît, est un excellent affichage.
La seconde, c’est que homme ou femme député et maire d’une ville de 100.000 habitants est une denrée encore plus rare, et pas seulement au sein de l’UDI.
La troisième enfin, c’est que le rapprochement entre l’UDI et l’UMP, et pour tout dire, entre Jean-Christophe Lagarde et Nicolas Sarkozy, n’est pas un « accident de l’histoire », et que cette union devrait perdurer au moins jusqu’aux prochaines élections présidentielles. Or, Sonia Lagarde, au Conseil municipal de Nouméa, fait face à une opposition presqu’exclusivement issue de l’UMP. De quoi alimenter les négociations qui se tressent au niveau national.
Reste que la décision revient d’abord à l’intéressée. Cette dernière doit faire face à son opinion publique elle-même partagée.
Entre les opposants qui invoquent le manque à la parole donnée et les absences fréquentes de la députée pour les besoins de son mandat national.
Et les partisans qui mettent en avant l’avantage considérable pour la ville d’accéder facilement aux ministères parisiens, et d’intervenir au coeur de la décision législative que constitue l’Assemblée nationale.
L’UDI, pour ce qui la concerne, a tranché.